Courtage en Afrique : dossier spécial La Tribune de l’Assurance

Résumé de l’excellent dossier dans La Tribune de l’Assurance qui analyse les transformations profondes du marché de l’assurance en particulier le courtage et son fort potentiel de développement.

Source : La Tribune de l’Assurance du 1/12/23 “la saga Africaine du courtage” rédigé par Bernard Banga.

Le marché de l’Assurance en Afrique : Un potentiel de croissance exceptionnel

Avec une population de 1,3 milliard d’habitants, un âge médian de 19 ans, d’importantes ressources naturelles, et une croissance économique de 3,1% cette année, l’Afrique attire l’attention des acteurs économiques. Le marché de l’assurance sur le continent connaît un taux de croissance annuel moyen de 7,1%, dépassant celui de l’Amérique du Nord et de l’Europe. Cependant, malgré son potentiel, le marché africain de l’assurance est encore immature, avec seulement 10% des particuliers assurés, représentant 1,1% du marché mondial d’assurance selon le Swiss Re Institute.

Caractéristiques du secteur du courtage d’assurance en Afrique

En Afrique, le marché de l’assurance se concentre principalement sur les risques industriels, avec seulement 10% des particuliers effectivement assurés malgré des obligations légales. L’Afrique du Sud domine le marché avec un taux de pénétration de 12,89%, concentrant 70% des primes. L’assurance vie prédomine en Afrique du Sud, tandis que les assurances dommages sont plus courantes ailleurs. Plus de 600 compagnies d’assurance opèrent sur le continent, avec des entreprises locales comme Sanlam et NSIA se distinguant en tant qu’opérateurs industriels panafricains.

Sous la pression des réformes réglementaires

Face à la concentration inégale des primes et à la présence de risques extrêmes dans certains pays, des réformes réglementaires ont été initiées. La Conférence interafricaine des marchés d’assurance (Cima) a introduit des réformes depuis 2016, augmentant le capital social minimum des opérateurs pour renforcer leur solvabilité. Ces réformes visent à favoriser la croissance et encourager la consolidation du marché de l’assurance en restreignant le transfert des primes hors de la zone Cima.

Tendance dans le courtage en Afrique

• Les grands courtiers internationaux ont réduit leurs activités dans plusieurs pays africains en raison de la taille des marchés.
• Les courtiers locaux représentent 27% de la distribution en Afrique subsaharienne.
• Des acteurs panafricains se détachent tels qu’OLEA, ASCOMA et MINET et sont orientés sur l’entreprise
• La digitalisation du secteur est en marche

Le Défi de l’Inclusion Numérique et la Croissance des AssurTech

Petit point de situation sur les perspectives offertes par le digital et surtout pour le marché du particulier. Malgré le potentiel du numérique, l’inclusion financière à travers la téléphonie mobile est encore à ses débuts, en particulier dans la zone Cima. Les assureurs africains doivent surmonter les obstacles réglementaires et adapter leurs pratiques pour tirer pleinement parti des avantages de la transformation numérique. Les AssurTech, comme Baloon, ouvrent de nouvelles opportunités de collaboration entre courtiers locaux, spécialistes du paiement mobile, et services financiers en ligne pour accélérer l’inclusion numérique dans le secteur de l’assurance en Afrique.

Malgré les défis, le marché de l’assurance en Afrique offre des opportunités de croissance considérables. Les réformes réglementaires et l’émergence de courtiers régionaux contribuent à façonner un paysage en évolution, tandis que la révolution numérique ouvre de nouvelles perspectives, notamment dans le domaine de l’assurance en ligne.